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Direct live d'Alain Jégou aux éditions Apogée

Les éditions Apogée viennent de publier en ce début 2015 un recueil du poète Alain Jégou autour du rock, du jazz et des musiques qui lui tenaient à cœur.
Dans cette virée musicale - chaque poème évoque une musique, un groupe, un musicien ou un chanteur - depuis le début des années 60 jusqu'aux années 80.
Ces musiques ont accompagné sa vie, ont nourri ses révoltes son goût des mots, des sons et du rythme si présents dans son écriture.
Un autre passionné de musique, Benoît Delaune signe la préface du recueil en retraçant la genèse du projet Direct live et en relatant les échanges qu'il entretenait avec Alain Jégou sur la musique.

Dans l'ordre du recueil voici la playlist de l'ensemble des artistes évoqués.  

Love is everywhere de Jean Azarel aux éditions Gros textes

En 2010, Jean Azarel, Alain Jégou et Lucien Suel écrivaient à trois mains Papy Beat Generation, un texte jubilatoire qui célébrait leur goût commun pour les auteurs et musiciens de la Beat Generation. 
Avec Love is everywhere paru au éditions Gros Textes, Jean Azarel vient saluer son frère d'arme disparu en évitant "toutes ces conneries convenues des hommages de crevaille".
Les textes sont percutants et ciselés. Ils font se succéder, à un rythme soutenu, les figures de toute une génération avec des poètes et auteurs comme Jack Kerouac, Bob Kaufman, Gary Snyder, Allen Ginsberg, Claude Pélieu mais aussi musiciens et groupes comme Carlos Santana, Bob Dylan, Joan Baez, Phil Ochs, Gong, Peter, Paul and Mary, Billie Holiday, Léonard Cohen, Marianne Faithfull, Fleetwood Mac, Janis Joplin, Soft Machine, Eric Burdon and the Animals, Nico, MC5, Jackson Browne, Les Pink Floyd ou Michel Corringe.
Une flamboyante galerie de portraits de révoltés, d'artistes épris de liberté. Les poèmes de Jean Azarel jouent avec les images et les rythmes. C'est vif et enlevé. Il ne s'éternise pas - pas de nostalgie du passé - mais une évocation juste, d'un moment précis d'un concert, d'un texte. Des mots qui font revivre une ambiance, des moments de vie.
Jean Azarel ne pouvait choisir mieux que Love is everywhere le morceau libre, métissé et entêtant du saxophoniste Pharoah Sanders pour colorer l'ensemble de son recueil.

Playlist dans l'ordre des titres et artistes évoqués par Jean Azarel dans Love is Everywhere



Love is everywhere de Jean Azarel aux éditions Gros textes
ISBN : 978-2-35082-261-7
70 pages au format 14 x 21, orné de 2 pages couleur (recto non paginé) photos,
10 € (+ 2 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)
Commande à : Gros Textes
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes
(Chèque à l’ordre de Gros Textes)

« LOVE IS EVERYWHERE » en lectures et surprises :
18 juillet 2014 à 21 h 30 à Lodève, Restaurant « Le Soleil Bleu »,
29 juillet à partir de 18 h à Roiron (Haute Loire), café librairie « La Maison Vieille »,
30 août à Veynes, aux 4è Journées Richard Brautigan,
26 septembre à 21 h à Serres (Haute vallée de l’Aude), café culturel « La Claranda »,
11 décembre à Rennes, Maison de la Poésie, soirée Alain Jégou.
 
Love is Everywhere de Pharoah Sanders


J'ai pas mal d'écume dans le cigare de Jacques Josse

J'ai pas mal d'écume dans le cigare est le titre du texte de Jacques Josse publié aux éditions La Digitale qui rend hommage à Alain Jégou (le titre fait référence à un texte d'Alain Jégou publié en 1995). Dans ce court texte, l'auteur de De Passage à Brest évoque sa découverte des textes d'Alain Jégou dans les années 70, leurs échanges épistolaires et leur rencontre à Saint-Brieuc autour d'une exposition consacrée au peintre Georges Le Bayon.
Dans la dernière partie du texte, Jacques Josse évoque la disparition du poète et des amis disparus comme Jean-Claude Le Floch, Claude Pélieu ou Mary Beach, "la "punkette" de quatre-vint berges".   

Merci à Jacques Josse et à Jean-Jacques Cellier, imprimeur et éditeur pour ce texte.

Visite en  2011, de l'imprimerie des éditions La Digitale de Jean-Jacques Cellier installée en Baye (29) quelques mois avant sa fermeture. Cliquez sur l'image pour visualiser les images.




Alain Jégou et Jean Azarel : Papy Beat generation

Lecture publique en Avignon d'un texte de Kerouac sur la Beat Generation par Alain Jégou en avril 2010.
Lecture précédée d'une introduction de Jean Azarel à propos du livre écrit à trois mains par Lucien Suel, Jean Azarel et Alain Jégou Papy Beat Generation.







Hello brother Captain Alain : Poème de Jean Azarel

” HELLO BROTHER CAPTAIN ALAIN”

Hello brother captain Alain
T’es parti pour de bon à ce qu’on dit
La mer au milieu
La terre dessus
Le ciel dessous
Odeur de poiscaille et de nitroglycérine
Pour faire péter les vieux codes qui nous ont menés là
Fumet rock n’roll
Bastringue de peau sur la passe ouest
La poésie partout
Peintures navajos sur la langue
Trop belle ta langue
….
Que blablater sur ta mort ?
Que tu m’as fait renaître à l’écriture
Que chaque fois à tes côtés c’était le mariage gai
Que l’esprit sain vaut mieux que le saint esprit bien que rien ne soit irréconciliable
Que faire ensemble « Papy beat generation » m’a redonné goût à cette putain de vie
Que qui n’a pas lu « Ikaria LO », « Comme du vivant d’écume » ou ton last but not least « Une meurtrière dans l’éternité / Boucaille » ferait bien de se grouiller, on peut crever à tout moment
Que j’ai mangé chez toi et Marie Paule les meilleures langoustines de la création
Que c’était indicible de serrer dans mes bras ton corps amaigri la dernière fois qu’on s’est vus
Que DSK et Guéant ne savent même pas qui tu es, la honte !
Que tu joues les poissons-volant là haut, aux côtés de Charlie l’Oiseau Parker
Que cette chimio de merde que tu as endurée pendant des mois sans moufter sur tes douleurs n’a servi à rien
Que Claude Pélieu te salue bien haut
Que Jack, Lawrence, Bill, Bob, Neal, Charles, plus tous les doux dingues anonymes qui ont eu le blaze de te connaître te saluent bien haut
Que Lu, Karine, Pam, Joëlle, et toutes autres gonzesses remarquables te saluent bien haut
Que la flottille d’éditeurs qui t’ont publié te salue bien haut
Que j’essaie de ne pas chialer mais que j’ai du mal
Que t’étais mon grand frère d’armes, et que nos armes faisaient l’amour avec les mots et pas la guerre, même si ça fait rire au crépuscule des crétins
Que je vais laisser là « Love is everywhere » qui te bottait bien et sur lequel tu n’as pas eu le temps de bosser en priant la dive bouteille que les textes soient à la hauteur, parce qu’y a rien à faire d’autre
Que baiser la plus belle fille du monde en ton honneur ne changerait rien à l’affaire
Qu’il ne faut pas confondre le grillon de la mer avec celui du foyer
Qu’à part mon père et mon fils, ce qui est paraît-il bien normal, je n’ai pas adoubé tant d’hommes que ça
Que malgré le drapeau noir planté dans le cœur, je n’ai pas de haine car tu m’as écrit un jour que tu étais content de me connaître
Qu’on ne t’oubliera pas, que tu étais un vrai poète, que tu étais un homme libre, qu’on donnera ton nom à une rue de Lorient, et toutes ces conneries convenues des hommages de crevaille
Que je vais fumer un gros joint en écoutant les Doors, parce que j’ai besoin de notre musique plus que de filles faciles
Que tu étais l’initié parfait qui sait la simplicité des grands mystères
Que sans le savoir tu m’as aidé à payer ma dette à quelques vieux elfes déjantés au nom secret qui roupillaient dans mon ventre
Que le congre de service dit toujours ouigre
Que t’avais le cœur en bouillabaisse d’espèces nobles et que le mien passe de médina en confettis
Que je pense à ta compagne
Que je n’en ai pas fini avec toi
Que ça va chier dans les filets
Hello brother captain
T’en as bavé sur la fin
Mais pendant longtemps
La pêche a été bonne

Jean Azarel / 8/5/2013