L comme Lectures

« Oui, on peut effectivement parler de passion en ce qui concerne mon rapport à la lecture. Toute ma vie, et depuis que j’ai appris à lire, j’ai dévoré des tonnes de bouquins et de revues, une véritable boulimie ! Mes premières découvertes, j’en ai pas un souvenir bien précis, sans doute des livres pour mômes, genre contes de Perrault, d’Andersen ou de Grimm, puis des BD pour petits mecs comme Pim Pam Poum, Kit Carson, Blake le Roc, Tintin, Bibi Fricotin, les Pieds Nickelés… J’aimais bien les Pieds Nickelés. Ces drôles de zigotos, impertinents et inconvenants, roublards et rebelles, étaient mes héros préférés, déjà un signe, non ?
Ensuite, je me souviens avoir été particulièrement agrippé par les bouquins de Jack London, tous ces trucs sur le Klondike, la ruée vers l’or, la forêt, la baie de San Francisco. J’ai tout lu. J’aimais ces récits aventureux, où les héros se colletaient avec une nature hostile et se retrouvaient dans des situations carrément dingues, devaient lutter vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour leur survie, oubliant toutes leurs petites tracasseries physiques et états d’âme à la noix. La vraie vie, quoi !
Puis j’ai découvert les classiques, au collège bien sûr, comme tout le monde, enseignés par des profs souvent chiants et imbus de leur savoir. Mauvaise façon d’aborder la littérature. Je suis quand même parvenu à conserver ma passion intègre en lisant, en marge du programme imposé, tous les écrits occultés des grands auteurs et ceux des auteurs écartés.
Les grandes révélations de mon adolescence, pour les plus marquantes et influentes, pêle-mêle : Arthur Rimbaud, Tristan Corbière, Jehan Rictus, Jules Vallès, Eugène Sue, Victor Hugo, Blaise Cendrars, Henry Miller, Boris Vian, Antonin Artaud, Louis-Ferdinand Céline, Jack Kerouac… et j’en oublie sûrement. »

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