déchirure d'un couchant de granit
les ports aversent des brumes bleutées
opaque des gencives sous l'étreinte d'alcool
ça sirupe de boucaille dans les regards immobiles
ça détrône du vif dans l'irrespirable de psaumes
à dégrossir des furies de houle
des écarts de vents sous les lambeaux d'un ciel d'angoisse
les pétales de lune voisinent avec les voiles
dans les torpeurs de calmes plats
où faseyent les coeurs
où murmurent les grèves dénudées
les feux du large clignotent comme ceux d'un claque bondé
coeur embrumé qui en partance
sous la gîte du crâne
s'estompe dans l'espace mauve du couchant
lui reviennent litanies
parcelles d'attouchements
étreintes au ventre d'une poulie coupée
les images frisées dégoulinent en plein silence
des nuages courent sur la mélasse du crâne
un grain creuse dans la nuit
une douce hemorragie sous le scalp des vents portants
de suroît soudaine réalité de trime
fièvre
la mer querelle les étoiles
l'urine fraîche des vagues lessive la douleur
du partir
brûlure enfouie sous la poudre d'écume
il reste de l'exil à parfaire le sillage
les geste de survie sont minoritaires
De l'errance ordinaire, 1979
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