A Claude Pélieu et Mary Beach
Aujourd'hui le ciel de Bretagne à le sourire qui fuit
Mélanco naze flottant sur la houle des clavaires
Marée bigote lécheuse de traditions
Le pays a le chrysanthème louche
Foi de convenances et recueillements chroniques
D'Amérique les mots que je relie ont meilleure attitude
Et la saine amplitude des raz-de-marée impies
Illuminations verbales loin la boucaille d'ici
Qui embourbe tragiquement l'espace et les esprits
Quelques pincées de vie soigneusement enveloppées
Arrimées aux clameurs de tripes et sentiments
Quelques tons survivants superbement poignants
Rétifs à toutes niaiseries et convenances à la con
Quelques tons survivants superbement poignants
Renouer avec l'ampleur des envolées sublimes
Recouvrer l'énervance et les envies qui priment
En ce jour gris et glauque de tapineuse langueur et
Pieuse hypocrisie
Les vents chagrins de suet déballent leur attirail
Susurrent leur mélopée à nos souilles méningées
Morbides et suicidaires en l'affligeante ambiance
Ces vents sont si troublants et fourbes et angoissants
Ceux qui ouvrent la voie aux plus fortes dépressions
Ravageuses émérites et naufrageuses notoires
Cartes postales-collages-poèmes comme poignées de coeur
Pour conjurer le sort et son mauvais lagad
Contrecarrer le flux de céleste nausée
Percer la sale couche de nuages effrontés
Moucher les hargnes et frimes tempétueuses
Redonner vie à toutes les humeurs et chaleurs baladeuses
Lagad : l'oeil (breton)
1er novembre 1999
Qui contôle la situation, 2005
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